jeudi 23 décembre 2010

Noël 2010


Bon Noël à tous ceux qui lisent le blog de la bib.

J'ai publié 50 articles cette année parfois aidée par Annabelle qui a fait trois mois de stage à la bibliothèque et je la remercie et lui souhaite réussite à son Bac professionnel .
J'espère une année 2011 aussi fournie en événements.


Je vous invite à découvrir le sapin
de Béatrice Bouillé
ébéniste "cartoniste" à Artigues et son site

mardi 14 décembre 2010

Consualia, Saturnalia, Ageronalia ou Sigillaricia







Marie-José Baudoin nous a ensorcelé et passionné avec sa causerie sur les fêtes et étrennes antiques romaines et leurs emprunts aux dieux grecs et a corrigé mes erreurs prises sur le net.



Je remercie les cinquante personnes qui se sont déplacées et qui ont apprécié l’humour et la prodigalité de notre conférencière. La mairie d'Aiguillon est venue filmer cette événement.



Et pour tous ceux qui n'ont pas pu venir, voici un résumé de la causerie ! :



"Revenons à nos fêtes antiques

, chez les riches romains, tous étaient occasion de faire la fête et de prendre des loisirs et du plaisir, du 15 décembre avec Consualia, dieu agraire et ses réserves abondantes, aux saturnalia et ageronalia le 21. Mieux valait-il rendre les dieux bienveillants à leur égard et leur offrir les fumées des festins que l’on faisait en leur honneur et donnant, donnant, on entrait ainsi dans leurs bonnes grâces. Chaque mois ou saisons étaient prétexte à célébrer la terre et le cycle de la nature qui les nourrissaient. L’hiver là, sans lumière surtout à cette époque, on attendait le printemps pour voir la nature reverdir, avec des fêtes « saturnalia puis ageronalia ». Si octobre le huitième, novembre le neuvième et Décembre le dixième mois, pour les romains Mars était le premier. Il était donc important de se réjouir de l’allongement des journées et festoyer pour le solstice d'hiver le 21 décembre.

On fêtait la déesse Agerona, déesse du passage des jours étroits noirs et angoissants vers le retour du soleil vivifiant. Deux mots sont dérivés de cette divinité: l'angine et l'angoisse. On la figurait avec un doigt sur la bouche et on la plaçait sur l’autel de Volupia, déesse des volontés satisfaites. Pendant ces fêtes, on inverse les groupes sociaux: les esclaves dînent à la table des maîtres, servis par eux; chacun porte la tunique, vêtement des pauvres et le PILEUS LIBERTATIS, le bonnet phrygien de l'affranchi.
Les tribunaux et les écoles pour aristocrates étaient fermés, les exécutions interdites. On fabriquait et on offrait de petits présents (saturnalia

et sigillaricia).

On commémore Saturne et l’âge d’or où les hommes vivaient heureux comme les Immortels. Devant le temple de Saturne, on s’offre un festin débridé (convivio dissoluto) en criant « Io Saturnalia ». On s’offre des chandelles de cire pour conjurer les inquiétudes du solstice, avant la renaissance du soleil. On s’offre aussi des figurines en argile (sigillaria) en sacrifice expiatoire pour soi et les siens à Saturne au lieu de Dis (dieu des morts). Les riches italiens donnaient de somptueux repas. Produits de la mer, volailles, veaux, cochons mais pas de boeuf étaient cuisinés par leurs employés avec des épices et on en a des recettes d'Apicius, scribe de Tibère, empereur romain.

Les romains cessaient leurs travaux: la population se portait en masse, en chantant ou hurlant vers le mont Aventin.


On suspendait des figurines en terre cuite, cire ou pain au seuil des maisons et aux temples des carrefours, symbolisant les anciennes coutumes barbares de sacrifice humain. Des porteurs distribuaient ces présents avec des courts poèmes satiriques ou qui jouaient sur la concision, l'élégance, les effets de surprise et l'art de la pointe finale comme le poète espagnol et romain Martial savait les écrire. Parfois c’était les jeux de loterie qui permettaient de ramener chez soi des cadeaux allant de simples nourritures, au plat d’argent ou bijoux et parfois de nouveau ou nouvelle esclave !!!!!! "
Ces réjouissances ont servi à la chrétienté pour choisir le 25 décembre pour la naissance de Jésus de Nazareth et la fête de Noël.


Voilà une sympathique origine, pour les cadeaux et les étrennes de l’Antiquité à nos jours, je souhaite pour tous un retour vers la protection de notre environnement naturel et social en ce moment de Noël.

Un superbe buffet, digne de Rome de patina à la poire, gâteau au miel et aux noix accompagnés de vin à la violette et vin miellé chaud a détendu encore plus cette collation conviviale.


jeudi 9 décembre 2010

Plantez cinq arbres pour Noël dans votre bibliothèque



Avec Sophie, mon amie championne de la déco, nous avons travaillé 5 après-midi pour préparer ces 5 arbres tout en carton même le sapin. Il a fallu imaginer, dessiner, découper, peindre et décorer.

Sauf bien-sûr les bambous, ce sont les services techniques avec Marie, notre chef jardinier qui sont allés les couper. Ils m'ont aussi ramené des vraies branches de séquoia du parc de la mairie à mettre dans notre tronc de carton. Regardez les photos

Voilà, je vais au bout de ce que j'avais prévu mettre 5 arbres pour 5 continents comme l'année dernière, 5 pins pour 5 sens.

Sur chaque boîte de cadeau sous les arbres, il y a le nom de l'arbre et du continent.
Les enfants ont commencé à jouer et à remettre le bon cadeau sous l'arbre correspondant. Mais il y a plus compliqué, la caisse de 25 albums que les jeunes doivent placer aussi sous le bon arbre.

Facile le Kangourou, le Wombat, l'émeu sous l'eucalyptus qui symbolise l'Océanie avec l'Australie.
Je remercie mes amis qui m'ont aidé à ramasser des feuilles et fruits d'Eucalyptus à Figueres en Espagne quand nous avons visité le musée Salvador Dali et le château de Galla, son épouse en Mai 2010. Je les ai collé une à une!!! Si

Pour le séquoia d'Amérique, j'ai mis des livres d'indien, de cow-boy, de building et un sur le Brésil et pour les Bambous d'Asie, des albums sur le prunier, une pagode et trois grains de riz..

Le palmier d'Afrique avec sa noix de coco attend les livres sur le Baobab, le lion, le crocodile ou le petit sorcier de la pluie ...

Enfin le sapin à 8 faces, peint en vert comme il se doit, représente l'Europe et j'ai sorti Pinocchio, Alice, Hansel et Gretel...





Ces arbres, je suis prête à les faire voyager dans d'autres bibliothèques, des écoles, des IME... si cela vous plaît.

Bon Noël à tous.



lundi 6 décembre 2010

Douceurs d'Apicius et Archestratus


Il y a deux mille ans, on ne fêtait pas Noël mais la fin du solstice d’hiver. La rencontre avec Marie-José Baudoin m’a donné l’idée de cette causerie gourmande autour des étrennes antiques grecques et romaines.. Marie-José nous fera profiter aussi de ses talents culinaires en vous préparant des gâteaux avec des recettes et les ingrédients que l’on trouvait à l’époque antique c’est-à-dire des farines complètes, des fruits, du miel mais bien sûr pas de sucre et vous pourrez la retrouver sur son site !!! Venez vous régaler Mardi 14 décembre à 15h.

Voilà déjà des explications que j’ai pioché sur le net pour vous donner un avant-goût de cette causerie amicale.
Les collèges latinistes de Carvin du Pas-de-Calais et de Die avec l’académie de Grenoble ont créé des sites intéressants et réalisé des livrets culinaires ‘Saveurs romaines ou Dulcia antiqua' pour les saturnales ou autres fêtes de fin d'année. Ce sont des recettes tirées des traductions d'Apicius, scribe gourmet de Tibère, l'empereur romain et Archestratus, poète grec qui parle de cuisine sensuelle, trouvées aussi sur le magasin Arkeo junior!!!!
Un site de recettes antiques peut vous amuser pour réaliser un repas original


Le mot "étrennes" viendrait du nom de la déesse de la santé Strenia ou Strena. Sous les premiers rois de Rome, au VIIIe siècle avant JC, des rameaux de verveines provenant d'un bois consacré à cette déesse étaient offerts aux magistrats en signe de bon augure au commencement de la nouvelle année.
La verveine aux propriétés pharmacologiques diverses et bien connues, constituait un cadeau sacré car elle était déjà précieuse chez les Romains : ils utilisaient ses branchages pour balayer les autels, ses feuilles pour se couronner à l'entrée du temple et une eau tirée de la plante pour chasser des maisons les esprits malins…


Peu à peu la coutume d’offrir des présents en ce premier janvier aux « vaillants et généreux » (= adjectif strenuus en latin) s’étendit aux amis à qui l’on souhaitait qu’il n’arrive rien que d’agréable et de doux pendant le reste de l’année et les cadeaux devinrent peu à peu plus beaux et plus précieux.


Pour d’autres, ce sera des présents de la nature, des branches de laurier dont on ornait l’entrée de la demeure, mais également, des présents. On offrait alors des dattes, des figues sèches, du miel…autant d’aliments chargés de valeurs symboliques. Ne sont-ils pas porteurs de cette douceur que l’on souhaite à ses parents et à ses amis pour toute la durée de l’année ? Citons à ce propos Ovide (Fastes – I) s’adressant au dieu Janus au deux visages (une offrande à Janus, « le portier », rendait tous les dieux accessibles aux vœux échangés) :« Que signifient ces fruits de palmier, ou ces dattes qu’on t’offre en ce jour ? Ces figues sèches et ce miel renfermé dans un vase blanc tout neuf ? Ces douceurs servent à tirer de bons présages pour le reste de l’année, afin qu’elle s’écoule et s’achève comme elle a commencé. »
Les anciens Celtes connurent aussi très probablement l'usage des étrennes. Ils avaient, au renouvellement de l'année, la fête du gui où l'on se distribuait les fragments de la plante sacrée ; c'est ce qu'on appela plus tard, le « gui-l'an-neuf »


Le passage du nouvel an constitue donc le passage d’un « temps usé » à un « temps neuf ».
Pour les Romains de l’Antiquité, ce premier jour des Kalendes de Janvier, constitue le concentré de toutes les actions possibles offertes par l’année à venir. De ce jour encore vierge de toute action humaine, il faut capter l’énergie. Le Romain s’adresse auquel cas au dieu Janus aux deux visages par la prière suivante: que l’année soit bonne heureuse et profitable « quod bonum felix faunstum que sit »

Nos étrennes contemporaines ne sont ni plus ni moins que la survivance de ces anciens rites.

jeudi 2 décembre 2010

Reportage photos Réalisation d'une maquette de maison

Nous avons eu une journée bien remplie avec Denis Maria, les élèves d'Ulis du collège de Lavardac et de l'école libre Rayons de Soleil de Dolmayrac avec leurs professeurs.

Au matin de ce jeudi 2 décembre, départ de la salle des associations pour une découverte de vielles maisons Lavardacaises à colombage et maisons de batelier qui servaient pour le commerce du vin vers Bordeaux à bord des gabarres sur notre rivière la Baïse.

Carnets de notes en main et plans, les jeunes bien emmitouflés sont partis pour une reconnaissance dans Lavardac afin de croquer les détails de l'habitat.

Au retour, une ébauche de plan est réalisée mais le froid a donné faim et nous nous restaurons autour d'un pique-nique. Nous prenons un petit café à la bibliothèque pour voir les dix maquettes car les jeunes n'avaient vu que les cinq premières, puis quelques échanges de ballon dans le parc et le travail reprend.

Il fallait tenir les temps et arriver à assembler la maison à 16 heures. Chacun s'est attelé à une tache précise: dessin, peinture, étayage et le final avec le collage et l'assemblage. Les jeunes bâtisseurs ont signé et porté en trophée leur superbe maquette.






Pendant le montage de la maison, j'ai fait la navette entre la salle et les trois accueils de classes à la bibliothèque mais c'était bien de voir se concrétiser petit à petit le projet. Vous pouvez la voir à la bibliothèque, elle ira ensuite à Dolmayrac puis au collège.