mardi 29 juin 2010

L'art de la table, livres, et peintures ... Miam

Encore trois jours pour admirer de près nos installations et nous mettrons aux murs que des Fontaines et Lavoirs pour vous rafraîchir comme sur le tableau d'Isabelle Cartier-Michaud de Miramont
Nous voulons nous mettre en phase avec notre voisin le Syndicat d'initiative juste en face de nous qui expose pour l'été des superbes photos de l'EAU dans tous ses états: la goutte, la glace, le gel, les canaux, les ruisseaux, la mer ..............

Voici donc un dernier aperçu pour que vous soyez nos amphitryons et que vous veniez nous voir jusqu'au 3 JUILLET , les photos du club d'Albret: un plat et un livre.
Nous rangerons ensuite nos photos gourmandes de 30 x 40cm pour les prêter à d'autres bibliothèques pour une "exposition itinérante et facile" à mettre en place si le thème vous intéresse comme nous avions prêté à Durance notre exposition sur la lecture ou le développement durable.
Les petites bibliothèques ne disposent pas des moyens pour acquérir des expostions qui se louent 450€ la semaine. Elles peuvent emprunter à leur bibliothèque départementale, hélas les expositions sont souvent composées de grands panneaux et de caisses de livres que certaines non même pas la place pour les disposer. Nos abonnés ne prennent même pas le temps de les lire car trop chargés. Cela demande un travail pharaonique si l'on veut les animer et dans un temps bien souvent trop court.
C'est pourquoi j'essaye d'inventer des expositions ludiques pour tout public aux hasards des rencontres et des visites que je fais et qui m'améne à les animer avec des actions interdisciplinaires et transdisciplinaires. Vous le verrez encore mieux avec mon action de l'automne "de l'arbre à l'abri" qui regroupe de nombreux partenaires ( designer, photographe, décoratrice, animatrice littéraire et culinaire.........)

Coins Bibliothèque avec des tables ensoleillées pour des agapes entre amis sur ces tableaux.

La Table alsacienne du club de lecture


... et coin tables et photos

Table de la mer : Coquilles et Saint Jacques de Compostelle.




Table du terroir : Cassoulet et Poule au pot d'Henry IV








Table policière : avec loupe, pipe, pistolet et livre secret accompagné d'Agatha Christie et d'Hitchcock rouge et noire










Coin sucrerieSSS avec Alice au pays des merveilles, ses soldats carte qui gardent l'échiquier géant et notre petite chinoise pour la cérémonie du Thé "Cha-no-yu" et aussi Madeleines de Proust et conseils pour maigrir




















Le livre d'Or à remplir: Un moyen pour montrer que des visiteurs viennent nous voir et laissent des petits mots.

mardi 15 juin 2010

après-midi lectures gourmandes et à vos fourneaux


Jacqueline, Jean-Louis, Monique, Marie-Aimée et Véronique nous ont enchanté avec des lectures de Colette, ses gourmandises et surtout son lait d'amande avec une seul goutte d'extrait de rose et son lièvre à la royale déjà cité sur le blog; des recettes gasconnes en vers; de G Coulonges; d'A Dumas et son dictionnaire; de R Antelme et l'extrait de "Espèce humaine": la dégustation, le soir du réveillon d'un simple pain grillé avec un peu de viande haché en camp de concentration et la tartine devient de l'or.

Voici encore trois extraits du Livre de Robert Courteline sur la vraie cuisine française de 1963 et d'A Dumas pour ceux qui ont regretté de m'avoir pu venir Jeudi 10 Juin.

C'est sûre avec des recettes pareilles, on reste ébahi...

"BROCHET LUCULLUS

C’était en 1900, la Belle Epoque! Le dessinateur humoriste Albert Guillaume avait répondu ce qui suit à une enquête gastronomique:
Puisque vous me faites l’honneur de me demander un plat de ma façon, en voici un tout à fait remarquable: je veux vous parler du Brochet Lucullus.
J’en tiens la recette d’un des descendants du grand Vatel, un fossoyeur de Courbevoie, que je rencontrai, il y a quelques années, dans un dîner intime chez mon ami Alfred Picard, le grand homme bien connu, auquel la France reconnaissante doit et devra toujours l’abolition des Expositions Universelles.
Mais revenons à notre brochet.
De même que pour faire un civet, vous prenez un lièvre, pour faire un brochet Lucullus, vous prenez un brochet, mais un brochet vivant, car c’est là l’originalité de cette recette: il s’agit de faire manger par l’animal lui-même tous les ingrédients, condiments, etc… destinés à parfumer sa chair et à la rendre tout à fait délectable.

Vous mettez donc votre brochet en observation dans un vivier d’une contenance d’environ 10 litres d’eau distillée; vous purgez l’animal avec de la magnésie calcinée pendant trois jours consécutifs, une cuillérée à café matin et soir. Il va sans dire que vous changez l’eau chaque fois que la purgation produit son effet.

Ce traitement préliminaire terminé, vous placez le brochet (toujours vivant, bien entendu) dans une poissonnière pouvant contenir un litre d’eau (de Vittel, de préférence), vous ajoutez un gros bouquet de persil, deux poignées de sel, trois pincées de poivre rouge, deux gros oignons découpés, une carotte, deux douzaines de champignons de couche, trois ou quatre tomates et une demi-bouteille d’excellent vin blanc. Le brochet poussé par la faim, ne tardera pas à dévorer les assaisonnements. N’attendez pas qu’il les digère ! Mettez le récipient sur feux doux, couvrez et laisser bouillir pendant une heure au moins.
Assurez que le brochet est bien mort, retirez du feu, laissez refroidir et servir sur un plat long, dit plat à poisson, que vous garnissez de petites barquettes de «mou au vin », surmontée d’un carré de roquefort saupoudré de cannelle. Les petites arêtes se servent généralement à part, dans la sauce mayonnaise; mais pour parer votre plat, vous prenez des petits pois du jour, vous en enfilez cinq ou six à l’aide des grandes arrêtes que vous plantez en rond sur des fonds d’artichauts crus recouverts de sucre en poudre. Pour orner la tête su brochet, vous disposez autour une fraise de veau à la Henri IV, deux gousses d’ail pour le blanc des yeux au centre desquels vous fixez, avec une pointe de seccotine stérilisée, un petit rond de drap noir ou mieux de truffes (si vous en avez les moyens) pour représenter avantageusement la prunelle.
N.B. – Vous pouvez varier à l’infini l’expression des yeux en changeant de place cette prunelle postiche."


"LE PETIT COCHON D’HAREL

En 1830, Harel qui était directeur de l’Odéon avait chez lui, rue Madame, un porcelet qu’il aimait tant qu’il en avait fait son compagnon de chambre. Fait curieux, dans la même maison, demeuraient l’écrivain Jules Janin (lequel) avait une chèvre), l’actrice Mademoiselle Georges et son matou et J. de la Salle qui possédait un roquet. Tous trois se plaignaient des grognements du cochon d’Harel et, un jour que celui-ci était en voyage, d’un commun accord ils le tuèrent.
Harel rentra le surlendemain comme ils étaient à table, chez Janin, devant un tas de charcutailles. Cela sent bien bon, dit Harel en s’attablant avec ses amis. Tout de même, comme après le boudin, les saucisses, etc… on sert un magnifique rôti de porc, notre homme s’étonne...
Il faut lui avouer le meurtre. Alors, hochant la tête, Harel déclara :
- Pauvre bête. Vraiment je l’aimais bien. Mais jamais elle ne m’a fait autant de plaisir qu’aujourd’hui."

Du dictionnaire de cuisine d’Alexandre Dumas

« Le Rôti à l’impératrice

Le cochon à la troyenne, à l’intérieur duquel on fait entrer des becfigues, des huître, des grives, le tout en quantité et arrosé de bon vin et de jus exquis et que le sénat romain fut obligé de défendre par une loi somptuaire à cause de sa cherté, doit cependant céder le pas à ce plantureux rôti dont la recette suit :
On ôte le noyau d’une olive, on le remplace par un filet d’anchois ; le fruit ainsi bourré se met dans une mauviette, laquelle à son tour entre dans une caille que renfermera une perdrix qui devra se cacher dans les flancs d’un faisan...
Le faisan disparaîtra à son tour dans le sein d’une vaste dinde, dont un cochon de lait deviendra la retraite ; on fera rôtir le tout, et le tout bien rôti vous offrira pour résultat la quintessence de l’art culinaire, le chef d’œuvre de l’art gastronomique. Ne croyez pas cependant que ce mets doive servir en entier; les gourmands ne mangent que l’olive et le filet d’anchois, et cette olive ne revient pas moins qu’à 500 francs »

dimanche 6 juin 2010

Troubles obsessionnels culinaires 8



Un petit tour à la librairie Mollat à Bordeaux, des achats et des conseils sur des lectures autour de la cuisine mon obsession du moment et des idées pour un nouvel article avec ce titre emprunté à une boutique bordelaise bien sympathique qui tourne autour de l'univers gastronomique T.O.C..


En premier je vous propose un livre et un extrait suivi d'un roman avec des recettes sybarites (voluptueuses et jouisseuses pour les papilles)

Je commence avec Zoli que je voulais lire depuis un moment et je pense acheter bientôt le suivant (Bazar magyar). Enfin je me suis inscrite sur Babelio.com pour mettre mes critiques et constituer ma bibliothèque virtuelle. Les suivants vous donneront envie de voyager en Hongrie, en Grèce, en Italie partout dans le monde et de cuisiner pour cet été ........


Zoli de Colum McCann

Vous suivrez les voyages de Zoli, poétesse et son peuple Rom à travers plusieurs récits à la première et troisième personne de son enfance à sa vieillesse de la Slovaquie 1930 à 2003. Des exterminations, des déportations, la sédentarisation obligatoire pour son peuple et ses coutumes bafouées, rien ne leur est épargné. Les chants de Zoli qui les enchantèrent, vont finir par lui coûter le bannissement et l'exode de l'Autriche à l'Italie et jusqu'à Paris. Un livre inter-actif qu'il faut bien suivre mais qui vous fera tourner la tête avec les jupes volantées tziganes.






" Une vieille chanson rom a pour refrain que nous partageons avec les autres des bouts de notre coeur, et plus nous avançons, moins il nous en reste en nous. Le moment vient où il n'y en a plus assez pour tout le monde, et cela s'appelle VOYAGER, cela s'appelle aussi la mort. Il n'y a rien de plus banal puisque ça nous arrive à tous."



Bazar Magyar de Viviane Chocas

" Parfois, il suffit de manger pour que tout, ou presque, puisse être dit. " Pour Klara, son alphabet intime, ce sont ces voyelles paprika, ces consonnes galuska, ces accents graves de l'exil 1956 au goût de noix, aigus à l'amertume du concombre. Un livre qu'une fois goûté, on garde en mémoire et en bouche avec des recettes hongroises, inédites et savoureuses.


Liaisons dangereuses d'Andreas Staikos


Nana a deux amants : Dimitris et Damoclès, les deux hommes rivalisent de talent pour gagner sa préférence. En dix-sept menus et autant de rendez-vous galants, Andréas Staïkos campe une intrigue théâtrale, drôle et savoureuse, qui invite à considérer la gastronomie comme un art un plaisir sensuel en soi. Dans son livre de recettes pétillant d'esprit et d'originalité, qui fait la part belle aux spécialités grecques assaisonnées des raffinements, les plats sont cuisinés avec amour, parlent d'amour et invitent à l'amour.



Ma famille et autres animaux de Gerald Durrell (1925-1995)

La famille Durrell quitte l'Angleterre et part s'installer sur l'île grecque de Corfou. Pour le jeune Gerry, âgé de dix ans, commence alors une période de fantaisie et de liberté consacrée à l'observation des serpents, scorpions, tortues, lézards, goélands et autres créatures qui peuplent l'île. Ma famille et autres animaux est le récit hilarant des premières découvertes de la nature et des animaux.


Saveurs vagabondes: une année dans le monde
de Frances Mayes


Frances Mayes pousse les portes des cuisines de restaurants, entraînant le lecteur avec elle, pour découvrir le métissage des cultures en Andalousie, la cuisine du Portugal, les jardins à l'anglaise, effectuer un pèlerinage littéraire dans le pays de Colette en Bourgogne, errer dans la médina de Fez, au bord de la mer Égée avec Homère, à l'ombre des oliviers en Crète. Un livre savoureux d'une épicurienne.


La cucina de Lily Prior

Rose se passionne pour la cuisine au milieu de ses nombreux frères. Son premier amour est égorgé par la mafia, elle part travailler comme bibliothècaire. Mais sa nature sensuelle la rattrape 20 ans plus tard, et elle reprend la ferme. Le livre est farci de recettes siciliennes et italiennes qui vous emporte dans un tourbillon savoureux avec sa nouvelle passion amoureuse et vous captive jusqu’au dernier instant.
A essayer avec votre partenaire et envisagez un voyage en Sicile


La Bâtarde d'Istanbul d' Elif Shafak


Armanoush, arménienne américaine part en secret visiter la famille turque de son beau-père et rencontrer Asya, fille illégitime de Zeliha qui vit entourée de ses tantes toutes plus loufoques les unes que les autres. Les plats semblables aux deux communautés ponctuent le livre à chaque titre de chapitre (Cannelle, Pois chiches, pignons de pins, graines de grenade…) avec des idées de recettes turques alléchantes et épicées. La lecture les rapproche et les secrets se dévoilent. Une myriade de sensations et de salivations vous attendent avec un zeste sur le génocide.